Les écoles de journalisme ont formé des maîtres de la transition.
Je me dis parfois que le métier de journaliste n'est vraiment pas facile : en plus de devoir exercer leur job dans des conditions qui peuvent être extrèmes, ils doivent manier la langue française et ses subtilités à la perfection sans pour autant se départir d'un certain sens de l'humour.
Ainsi, hier soir, je regardais en famille le JT de France 3 lorsque qu'une intervention en duplex depuis la Martinique se fait. Le sujet ? Le terrible cyclone Dean qui ravage les Antilles bien sûr. C'est une jeune et jolie métisse de RFO qui a le micro en main (alors que quelqu'un lui tient un parapluie, et oui, elle est en extérieur !) elle résume parfaitement la situation, l'information est précise et correctement délivrée... Parfait ! Mais, et oui, il y a toujours un mais, on peut parfois tout faire basculer en une transition. La preuve :
"D'autre part, le toît de la préfecture s'est envolé, d'ailleurs le préfet survole en ce moment même la région"
*gros blanc, pause de la journaliste*
"en hélicoptère pour évaluer les dégâts"
Est il utile de préciser que ce bref relâchement a suffit pour faire naître un énorme fou rire ? Avec la vision d'un préfet en costume trois pièces-cravate en train de survoler béatement l'île bravant les éléments pour moi, et un préfet à la Harry Potter (cf tome 3 et la tante Marge) pour mon frère.
Je tiens donc à adresser les remerciements de toute ma famille à cette journaliste, Catherine Gonier (je crois) pour ces intenses moments d'émotion et les fous rires que nous avons encore à l'évocation de son reportage, quelque peu à ses dépends, j'en ai bien peur.
Alors que je suis la première à dire qu'il faut savoir rester sérieux en de telles circonstances. Vraiment.